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Retour sur la conférence de presse du 25 septembre contre le projet de loi antiterrorisme

26 septembre 2017 dans dans État de droit

Le réseau « Etat d’urgence – Antiterrorisme » composé par douze associations et syndicats professionnels, des cabinets d’avocats et des universitaires [1] a organisé une conférence de presse lundi 25 septembre à la CNCDH deux heures avant l’ouverture de la session extraordinaire de l’Assemblée nationale, convoquée pour examiner le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

Conférence de presse 25 septembre

de G à D : Me Willian Bourdon, Human Rights Watch - Benedicte Jeannerod, RSF - Paul Coppin, Amnesty International - Dominique Curis, LDH - Me Henri Leclerc, Christine Lazerges (présidente de la CNCDH), CCIF - Lila Charef, Me Raphaël Kempf, Syndicat Magistrature - Laurence Blisson, Syndicat des Avocats de France - Florian Borg, Cabinet Vigo - Me Adelaïde Jacquin et La Quadrature du Net - Arthur Messaud

Des dizaines de médias, français et étrangers, notamment les radios et les télévisions, ont couvert cette conférence de presse, donnant un écho important aux voix de la société civile (voir revue de presse ci-dessous). Les critiques exprimées lors de cette conférence ont été reprises par un certain nombre de députés en séance publique.

Des dizaines de médias, français et étrangers

En juin dernier, alors que le projet de loi fuitait dans les médias, les organisations de défense des droits humains et des libertés fondamentales, ainsi que des représentants d’institutions et de nombreuses grandes voix, avaient déjà fait part de leur extrême préoccupation quant aux risques de légalisation de pratiques arbitraires et d’introduction d’une logique de suspicion dans notre justice. Elles n’ont malheureusement pas été entendues. Le texte soumis à l’examen des député.e.s contient de nombreuses dispositions attentatoires aux libertés et droits fondamentaux tels que présomption d’innocence, procédure judiciaire équitable, droit d’aller et venir, de manifester, droit au respect de la vie privée, liberté d’expression, droit à ne pas être discriminé.e...

Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’Homme

Les organisations, avocats et universitaires réunis dans le réseau « état d’urgence / antiterrorisme » ont montré qu’ils n’entendent pas baisser les bras. Lors de la conférence de presse, ils sont exposé leurs analyses point par point sur le texte de loi et indiquer qu’ils utiliseront toutes les voies de recours pour le contester.

Lila Charef, directrice adjointe du CCIF

Revue de presse :

 Henri Leclerc : comment la démocratie se manifeste-t-elle ? France Culture
 « Etat d’urgence permanent » en examen à l’Assemblée : l’inquiétude grandit Mediapart
 Le gouvernement choisit la surenchère sécuritaire pour sortir de l’état d’urgence Le Monde
 Antiterrorisme : Collomb défend le texte à l’Assemblée Le Monde avec AFP
 Loi antiterroriste : « Elle acte un glissement dangereux pour notre démocratie » Europe 1
 La loi antiterroriste « n’est pas nécessaire », assure une magistrate RTL
 Loi antiterroriste : les 4 points clivants du texte RTL
 Le projet de loi antiterroriste instaure-t-il vraiment l’état d’urgence permanent ? L’Express
 Projet de loi terrorisme : « C’est la pollution du droit commun par l’intégration de l’état d’urgence » Dalloz Actualité
 Henri Leclerc : « l’obsession des hommes politiques, c’est qu’on leur reproche un attentat » Libération
 Journal télévisé 20h TF1

Dominique Curis, responsable programme Libertés d’Amnesty International France

[1ACAT-France, Amnesty International France, Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), Human Rights Watch, Ligue des droits de l’Homme - La Quadrature du Net, Observatoire international des prisons section France, Reporters sans frontières, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature, ainsi que des avocats des cabinets Alimi, Bourdon et Associés, Raphaël Kempf et VIGO, et d’universitaires membres, notamment, Centre de recherche et d’études sur les droits fondamentaux (CREDOF) de l’Université Paris Nanterre