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RESOME : pour l’accueil des étudiants exilés

Publié le 18 décembre 2017

VoxPublic a été sollicitée par le RESOME pour l’aider à alerter l’opinion et les décideurs politiques sur les difficultés rencontrées par les étudiants exilés et migrants qui souhaitent poursuivre des études en France.

Cours de français par l’association InFléchir

Partenaire

Le Réseau Etudes Supérieures et Orientation des Migrant.e.s et Exilé.e.s, ou encore RESOME est « un collectif constitué d’étudiant.e.s, de professeur.e.s, de personnes solidaires, d’associations et de groupes informels, qui œuvre aux côtés des réfugié.e.s et migrant.e.s pour favoriser l’accès à l’enseignement supérieur et faciliter l’orientation de tous les étudiant.e.s exilé.e.s, ainsi que l’apprentissage du français pour tous et toutes. Il s’agit d’une organisation apartisane à but non lucratif. » (extrait des statuts). Le RESOME réunit 15 à 20 organisations membres en France, dont les associations Infléchir (étudiants de Paris I) et MigrENS (étudiants de l’École Normale Supérieure) qui travaillent en lien étroit avec VoxPublic.

Contexte

Aujourd’hui, reprendre des études et intégrer l’enseignement supérieur en France en tant que demandeur ou bénéficiaire d’une protection internationale (demandeur d’asile, réfugié de plein droit ou sous protection subsidiaire) s’apparente à un parcours du combattant.

Absence d’informations, discriminations à l’inscription, difficulté d’accès à l’apprentissage du français et aux bourses étudiantes : les « étudiants exilés » – à la fois étudiant et réfugié - souffrent d’un déni de droit et font l’épreuve de l’insuffisance des dispositifs d’intégration.

Pour un réfugié étudiant, le niveau de français fonctionne comme un filtre : les cours dispensés par l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII) sont insuffisants, mal encadrés, et ne permettent pas d’atteindre le niveau de français requis (B2) pour une inscription en faculté.

Les embûches administratives sont partout : l’accès à l’information est extrêmement difficile et toujours en français, la procédure administrative est complexe, la reconnaissance des diplômes et des compétences est défaillante. Bien que les associations aient alerté sur ces blocages, la réforme de l’enseignement supérieur annoncée par la ministre Frédérique Vidal ne semble proposer aucune piste de solution ni faire mention du cas des étudiant.e.s exilé.e.s.

Objectifs

  • Assurer un parcours simplifié d’intégration à la faculté pour les étudiants réfugiés (faciliter les inscriptions et formalités administratives, reconnaissance équivalence diplômes, accès logement et bourses, etc.).
  • Proposer un parcours de formation dédié aux étudiants réfugiés, notamment à travers l’apprentissage continue du français, et l’accès à des cours de français gratuits et accessibles à tous dans les universités.
  • Création d’une ligne budgétaire allouée au ministère de l’Enseignement supérieur dédiée à l’intégration des étudiants réfugiés (élargissement des bourses aux étudiant.e.s bénéficiant de la protection subsidiaire, pérennisation des programmes d’enseignement du français et d’accompagnement des migrants mis en place par des universités sur fonds propres)

Besoins énoncés

  • Aider à la structuration et à la diffusion d’un document stratégique de revendications
  • Trouver des « portes d’entrée » dans la nouvelle administration et faciliter la prise de contact avec le ministère de l’Enseignement supérieur
  • Faciliter la prise de contact avec des parlementaires
  • Identifier des acteurs sensibles à ce sujet pour bâtir des coalitions
  • Mettre le sujet à l’agenda politique par une médiatisation de la problématique (stratégie média, diffusion, etc)

Rôle de VoxPublic

  • Faciliter la mise en place d’une interpellation des décideurs en accompagnant le Resome dans la création et la diffusion d’un document stratégique de revendications.
  • Établir une cartographie des décideurs (cabinets ministériels, administrations et parlementaires)
  • Établir une cartographie des alliés potentiels pour favoriser une dynamique collective
  • Faciliter les relations médias du Resome en en les accompagnant dans la rédaction de contenu à destination des journalistes et des médias. (voir la note de presse : Étudiant en exil en France : le parcours du combattant de la reprise d’étude)

Comment contribuer ?

  • Rejoindre l’organisation du RESOME pour mettre vos compétences au service de l’animation et de la logistique du réseau (communication, informatique, compétences juridiques, etc.) qui accompagne chaque semaine plusieurs dizaines d’étudiantes en exil en écrivant à contact@resome.org
  • Monter une initiative d’ouverture de votre établissement d’enseignement supérieur, si vous êtes étudiante, professeur ou membre de l’équipe d’administration d’une école ou d’une université (voir la fiche Que faire ? Comment faire ?)
  • Rejoindre une initiative existante pour donner des cours de français bénévolement, former un tandem linguistique avec un apprenant, faire découvrir votre métier lors d’atelier d’orientation, (voir la liste des associations membres).

En détails

Nom de l'organisation :
Réseau Etudes Supérieures et Orientation des Migrant.e.s et Exilé.e.s

Zone d'action :
Nationale

Période d'action :
Actions terminées

Domaine d'action :
Discriminations

Site internet :
https://www.resome.org/