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L’association Genepi mise à la porte des prisons françaises

31 octobre 2018 dans dans Libertés associatives

(Revue de Presse)
Le Genepi est une association étudiante œuvrant depuis 1976 auprès des personnes incarcérées. Le 20 septembre 2018, la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) a mis fin de manière brutale à son partenariat de 42 ans avec le Genepi en rompant unilatéralement la convention nationale qui permet à l’association de mener à bien ses missions.

Parmi les raisons invoquées pour justifier cette décision, l’administration déplore la baisse du nombre d’heures d’intervention du Genepi en prison, la réduction des missions d’enseignement et un discours « blessant pour le personnel » carcéral.

Le Genepi explique toutefois que beaucoup d’activités de l’association, notamment les ateliers socio-culturels, ne sont pas comptabiliser par l’administration et que les quotas d’activités scolaires obligatoires dans le cadre de la convention sont toujours respectés. Maxime Boyer, Président du Genepi, rappelle aussi l’indépendance de l’association, qui revendique la liberté de parole de ses membres et leur droit de témoignage.

De plus, la convention nationale est essentielle pour cadrer et homogénéiser les actions en détention du Genepi sur tout le territoire, et pour assurer la formation des bénévoles, nécessaire à la qualité de ses actions. En effet, depuis la décision de la DAP, trois centres ont déjà annulé l’intervention du Genepi : le centre pénitentiaire Sud Francilien (Réau, 77) et de Fresnes (94) ainsi que la maison centrale de Poissy (78).

En plus de nombreux soutiens sur les réseaux sociaux, le Genepi est aussi soutenu par d’autres associations. Entre autres, le Secours catholique, l’Association nationale des visiteurs de prisons, la Fédération des associations réflexion action prison et justice, elles aussi choquées par cette décision.

Reçu lundi 29 octobre par Mme Bochenek-Puren et M. Heuman du cabinet de la garde des Sceaux, le Genepi demande à Mme Belloubet, Ministre de la justice, d’intervenir au plus vite pour rétablir la convention nationale permettant le bon déroulement des actions des bénévoles du Genepi auprès des personnes détenues.

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