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Discrimination salariale envers les femmes : la CGT mène une action de groupe en justice contre la CEIdF

8 octobre 2020 dans dans Discriminations

La Caisse d’Épargne d’Ile-de-France (CEIDF) a été assignée en justice par la CGT mercredi dernier à Paris.

Intervenant.e.s à la conférence de presse de la CGT, le mercredi 7 octobre 2020

Pour annoncer cette assignation, le syndicat a tenu une conférence de presse devant le siège de l’entreprise à Paris (13e) : le 7 octobre, journée mondiale pour le travail décent, à 15h40 qui est l’heure à laquelle les femmes françaises devraient s’arrêter de travailler si elles amputaient leur journée de travail d’un temps proportionnel à l’écart de salaire moyen avec les hommes.
Selon les chiffres de la CGT, la CEIDF rémunère les femmes en moyenne 18 % de moins que les hommes, soit environ 700 euros par mois.

Le syndicat avait engagé cette action de groupe le 4 juin 2019, en envoyant un courrier de mise en demeure à la banque afin qu’elle fasse cesser la discrimination systémique au sein de l’entreprise, et qu’elle répare les préjudices subis par les femmes.
En application de la loi de modernisation de la justice du XXIe siècle de 2016, il est prévu un délai minimum de six mois avant de pouvoir passer à l’étape de l’action en justice. Au cours des six mois qui ont suivi la mise en demeure, la direction de la CEIDF a refusé d’entamer des discussions avec le syndicat malgré ses multiples sollicitations.

Maintenant que l’affaire a été envoyée en justice, il faudra attendre plusieurs mois pour qu’elle soit plaidée par les avocat.es qui défendent les intérêts des salarié.es, Me Clara Gandin, Me Savine Bernard et Me Slim Ben Achour.

Depuis sa création, VoxPublic est au service des acteur.ice.s de la société civile mobilisé.e.s dans la lutte contre les discriminations. C’est pourquoi, depuis le début de cette action de groupe inédite, l’association soutient sa médiatisation et accompagne les salarié.es syndiqué.es de la Caisse d’Epargne IdF et leurs avocats.

Cette action est aussi l’occasion pour la CGT et ses avocats de pointer la faible pertinence de l’index dit « Penicaud » du nom de l’ancienne ministre du Travail, qui est censé mesurer le niveau d’égalité femmes-hommes dans les entreprises. Cet index, sur un barême de 100 points, lancé en 2019, permet d’accorder des notes proches du maximum à des entreprises où les inégalités de carrière et de salaires au détriment des femmes est notoire.

Journalistes participant à la conférence de presse de la CGT, le mercredi 7 octobre 2020

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